Au cours de nombreuses activités sportives, le pied est particulièrement sollicité par les efforts répétés, liés à un entrainement qui se doit d’être de plus en plus poussé, et par des contraintes importantes exigées pour l’amélioration des performances au cours des compétitions.

ÉLÉMENTS DE BIOMÉCANIQUE

Le pied, composé de 26 os, est une sommes de caractéristiques techniques répondant à deux obligations :

  • la stabilisation (statique)
  • la propulsion (dynamique

L’appui au sol s’effectue sur deux zones :

  • le triangle statique postérieur assure une posture bipodale ou monopodale avec appui préférentiel sur le bord externe et surélévation du bord interne (voute) qui réalise, par juxtaposition des deux pieds, un système très stable en forme de coupole.
  • le triangle dynamique antérieur d’appui pour la propulsion, avec participation prédominante du premier rayon.

Le pied a besoin de pouvoir s’orienter dans les trois plans de l’espace pour s’adapter aux reliefs variables du sol.http://

LA CHEVILLE

L’articulation tibio-tarsienne permet les mouvements dans le plan sagittal, elle représente l’unité articulaire entre le squelette de la jambe et celui du pied.

La stabilisation est assurée par plusieurs facteurs :

  • stabilisation par sa structure d’emboitement osseux
  • stabilisation passive par les ligaments latéraux
  • stabilisation active par des haubans musculaires (long péronier latéral, court péronier latéral, jambier postérieur, fléchisseur du gros orteil), et par un réglage actif du serrage de la pince tibio-péronièrehttp://

BIOMÉCANIQUE DE LA FOULÉE

Pour une foulée idéale, la trajectoire de la tête doit constamment rester parallèle au sol. Les bras et les épaules permettent un meilleur équilibre de la foulée et assurent la coordination avec les jambes.
Une foulée efficace repose sur une bonne musculature abdominale et des lombaires et sur une bonne souplesse des plans musculaires postérieurs. Ceci permettra de maintenir une bonne tenue du bassin.
Quant aux membres inférieurs, ils chercheront un temps de suspension plus long à la poursuite d’une économie énergétique.

LE PIED

Il s’oriente dans le plan frontal par des mouvements d’inversion et d’éversion dont le siège se situe dans l’articulation sous-astragalienne.

L’articulation sous-astragalienne permet au calcanéum de bouger sous l’astragale selon des mouvements complexes.

Les articulations médio-tarsiennes sont constituées par les articulations entre les pièces squelettiques du tarse. Leur rôle est double :
harmoniser les mouvements grâce aux faibles degrés de liberté entre les nombreuses articulations ;
amplifier les mouvements d’éversion-inversion initiés au niveau de la sous-astragalienne ; cette amplification se fait par la transformation d’un déplacement angulaire en un déplacement linéaire.
Les mouvements de l’avant-pied sont donc déterminés par la position du calcanéum.

Les articulations de l’avant-pied :
Lisfranc a un rôle régulateur des métatarses au contact du sol.
Les articulations métatarso-phalangiennes et inter-phalangiennes ont un rôle d’adaptation des orteils au sol grâce à leur mobilité en flexion-extension.

Il existe un couplage avant-pied – arrière-pied ; en effet, tout déplacement au niveau du pied postérieur s’accompagne d’un déplacement dans le même sens du pied antérieur et réciproquement.
Ce couplage est lié à la double appartenance du calcanéum, à la fois au pied postérieur et au pied antérieur.

La stabilisation :
Stabilisation passive par l’appareil capsulo-ligamentaire ;
Stabilisation dynamique par les muscles qui ont un triple rôle:

  • déterminer les mouvements ;
  • rigidifier les structures osseuses par tension musculaire ;
  • stabiliser activement aussi bien en inversion qu’en éversionhttp://